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SIEL 2017 : des experts approchent la problématique « Jeunesse, usage des drogues et droits de l’Homme »

Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a organisé le 11 février 2017 au sein de son stand tenu à la  23éme édition du Salon international de l’édition et du livre, un débat sur le thème « Jeunesse, usage des drogues et droits de l’Homme » avec deux experts en psychanalyse et en sociologie.

Un débat qui a approché la différence entre l’initiation à l’usage des drogues et l’addiction, les facteurs principaux de l’addiction aux drogues et les mesures à prendre pour la prévention. Les deux spécialistes ont souligné l’ampleur de ce phénomène qui touche les jeunes de toutes catégories sociales. L’initiation à l’usage des drogues ou bien l’addiction aux drogues, sont les deux faces d’un même problème qui se distinguent par leurs facteurs.

Ce débat a  permis de comprendre les facteurs du premier contact avec la drogue. En fait, l’initiation à l’utilisation des drogues est causée par des facteurs socioculturelles, situationnelles, et environnementaux, tandis que l’étape de l’addiction est surtout les résultats des facteurs psychologiques, psychiatriques, et biologiques. « Les enfants cherchent les limites de leurs droits quand il s’agit d’expérimenter les drogues » a affirmé Mme Ghizlane Benjelloun, Professeur agrégée en pédopsychiatrie, précisant que «tout ce qui est interdit par les parents et souvent désirés par les enfants et les adolescents. Le premier contact avec les drogues est souvent motivé par la volonté de s’intégrer dans un groupe d’amis et par la volonté d’affirmation du soi. Les usagers des drogues considèrent que la consommation de ces stupéfiants est un droit et une liberté individuelle ».

En termes de droits de l’Homme, le consommateur des drogues reste, avant tout, un citoyen avec des droits à respecter, surtout le droit à la santé. La toxicomanie est une dépendance psychique ou physique involontaire aux stupéfiants. Mr. Khalid Mouna, Professeur anthropologue a souligné que « la personne souffrante de l’addiction aux drogues consomme pour se sentir bien, mais elle se sent souvent mal et coupable. La plupart du temps, elle a vécu des circonstances difficiles et est incapable de les surmonter», poursuivant que «Le droit à la santé est un droit comme les autres. Il doit être pris en considération par les politiques publiques anti-drogue au Maroc pour protéger la dignité humaine, en prenant en considération le consommateur et non pas seulement le produit. En fait, en faisant des études et des recherches régulières dans ce sens avec des vrais moyens, nous participerons à la lutte contre ce phénomène, par ce que c’est à travers l’information qu’on peut passer à la sensibilisation. » a-t-il ajouté.

Il est à rappeler que les approches et les politiques sur l’usage des drogues sont en train d’évoluer au niveau international et que la Session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le problème mondial de la drogue (UNGASS) tenue en avril 2016 a appelé à la promotion du bien-être des personnes et à l’adoption d’une démarche globale, intégrée et équilibrée. Le document final découlant de cette assemblée comporte une série de recommandations pratiques concernant, notamment, la prévention et le traitement, la disponibilité des substances contrôlées à des fins médicales, la lutte contre les nouvelles substances psychoactives et les dérives d’Internet.

En outre, aborder le problème mondial de la drogue demeure vital pour la réussite de l’Agenda 2030, particulièrement l’objectif de développement durable (ODD) n°3 qui vise à assurer des vies en bonnes santé pour tous et promouvoir le bien-être.