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La lutte contre l’avortement clandestin : ‘engagement du CNDH pour mettre fin à cette hypocrisie’

Le deuxième congrès de l’association marocaine de lutte contre l’avortement clandestin, organisé le 12 juin 2012 à Rabat, a rassemblé militants, politiciens et institutions nationales pour débattre ‘d’une question hautement tabou, mais non moins brulante dans un Maroc en perpétuel mutation’ qui est l’avortement clandestin, comme l’a indique M. Chafik Chraibi, Président de l’association marocaine de lutte contre l’avortement clandestin (AMLAC), dans son allocution d’ouverture.

Il s’agit d’une tragédie dont sont victimes quotidiennement entre 600 et 800 femmes. ‘ Aujourd’hui, la loi sur l’avortement demeure en inadéquation totale avec les réalités sociales du pays. Les membres du corps médical et paramédical ici présents pourront largement en témoigner de par leurs douloureuses expériences’ indique Monsieur Chraibi, avant d’ajouter que ‘la question de l’avortement clandestin nécessite aujourd’hui un engagement politique ferme pour le changement en faisant fi de toutes les querelles et les oppositions idéologiques entres les partis. ‘il s’agit là d’une question de citoyenneté nationale qui vise à sauver des centaines de femmes des conséquences dramatiques des grossesses non désirées et notre objectif à travers ce 2ème Congrès est l’élaboration d’une proposition de loi sur l’avortement, à la lumière de l’analyse et des réalités qui seront exposés par les différents intervenants matinée’ a précisé le président de l’AMLAC.

Pour sa part, M. Alaoui Mdaghri, représentant du Ministère de la Santé, a indiqué que l’avortement est une question de santé publique majeure comme le définit l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). 28% des femmes souffrent de ce problème qui est également la quatrième cause de la mortalité maternelle. ‘L’avortement est une question de droit à la santé comme stipulé dans la constitution du 1er juillet’, a-t-il dit.

M. Driss El Yazami, Président du Conseil national des droits de l’Homme a ajouté que la montée en puissance des femmes marocaines et leur rôle dans la société est un indicateur du sens de l’histoire. La pénalisation de l’avortement n’a pas empêché ce phénomène d’augmenter. Il s’agit là, de préserver la dignité des femmes et surtout leur droit à disposer de leur corps. Une question pour laquelle le CNDH a déclaré son ‘engagement total pour mettre fin à cette hypocrisie’.

Réunis toute la journée pour débatte de plusieurs questions notamment la prévention de l’avortement, l’état des lieux de l’avortement, les congressistes n’ont pas manqué de se pencher sur les expériences internationales en matière.

Le deuxième congrès de l’AMLAC a été marqué par la présence des partis politiques qui ont été invités à débattre sur ce sujet. Une invitation qui sert la recommandation finale du congrès qui est de mener un plaidoyer direct vers les groupes parlementaires pour élaborer une proposition de loi relative à l’avortement.

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