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Driss El Yazami réitère la nécessité de bâtir de larges alliances pour renforcer et promouvoir la représentation politique des femmes au Maroc

« Nous avons réalisé en 2011 une rupture constitutionnelle qui n’a pas été suffisamment explicité, et la notion de parité a été introduite dans la nouvelle Constitution  sans avoir suscité un grand débat sociétal au Maroc». Les propos sont ceux de Driss El Yazami, président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) qui intervenait à la journée d’étude sur « La promotion de la représentation politique des femmes au Maroc » organisée le 9 novembre 2018 à Rabat par l’association Joussour, Forum des femmes marocaines (Joussour FFM) en partenariat avec l’association Freidrich Ebert Stiftung.
En effet, selon M. El Yazami  « La Constitution marocaine a explicitement consacré les principes d’égalité et de non-discrimination et a prévu la parité comme une des modalités de mise en œuvre de ces deux pratiques fondamentales » », cependant, « les notions d’égalité, de non-discrimination et de parité ont été introduits sans grand débat social ». Elles figuraient dans les mémorandums des associations de défenses des droits des femmes transmises à la Commission  consultative  de révision  de la Constitution 2011.
Les notions susmentionnées restent mal comprises et génèrent une sorte d’ambivalence normative, d’où l’importance indique M. El Yazami d’expliciter le débat sur les notions  d’égalité, de non-discrimination, et de parité précisant que « de nombreux textes dont des observations générales de comité des droits de l’Homme, des organes de traités et des observations du CEDAW ont clairement explicité de manière définitive que le fait de prendre des mesures spéciales dont  des mesures d’équité ne constitue pas une atteinte au principe d’égalité ». Ainsi, « pour corriger des situations de discrimination directes ou indirectes, il est tout à fait normal et acceptable de prendre des mesures de discrimination positive » affirme M. El Yazami.

Outre cette première conclusion sur le manque d’explicitation des notions d’égalité et de non discrimination, M. El Yazami déplore le manque d’études sur les questions de discriminations à l’égard des femmes. « Nous ignorons toujours toutes les mécaniques, les logiques et les dynamiques implicites qui amènent à des situations de discrimination », a-t-il dit. D’où l’intérêt la création de la Haute autorité pour la parité et la lutte contre toutes les formes de discriminations (APALD) qui pourrait se pencher sur ces aspects.
M. El Yazami recommande, in fine, de bâtir de très larges alliances avec toutes les forces sociales afin d’accompagner la réforme et de traduire les normes et les dispositions de la Constitution relatives aux notions d’égalité et de non-discrimination en mesures législatives et en politiques publiques.

Cette journée d’étude a été l’occasion de débattre et d’échanger autour de la parité globale et de la parité sélective, du dispositif juridique pour la parité, des mécanismes capables de hisser la représentation politique des femmes au plus haut niveau et de renforcer leur présence au sein des instances de prise de décision, etc.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet "la promotion de la représentation politique des femmes au Maroc-phase II" initiée par Elle vise à contribuer à une démarche constructive de réflexion et de concertation concernant la question de parité en politique.
La séance d’ouverture de cette journée d’étude a été marquée par la participation de M. Mohamed Aujjar, ministre de la Justice et de M. Mahjoub El Haiba, Délégué interministériel aux droits de l’Homme, d’expertes internationales, de spécialistes, de professeurs universitaires, d’acteurs  de la société civile, de parlementaires…