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Droits de l’Homme/transition démocratique : Selon M.Herzenni: “on peut se targuer d’avoir dépassé le SMIG en démocratie...”

Droits de l’Homme/transition démocratique : Selon M.Herzenni: “on peut se targuer d’avoir dépassé le SMIG en démocratie...”

Invité par le Centre d’études et de recherches Links, Ahmed Herzenni, Président du CCDH, a impressionné par son franc-parler. Après avoir écouté attentivement l’exposé introductif du Président de ce centre le Professeur Mohamed Berrada, le successeur de Driss Benzekri a commencé par donner une idée générale sur le processus des Droits de l’Homme chez nous.

Lors de cette rencontre qui a réuni des étudiants de la Faculté des Sciences juridiques, économiques et sociales, des professeurs et des opérateurs économiques de Casablanca, Herzenni a tenu à expliquer qu'il n'y a pas de modèle unique en matière de transition démocratique, mais qu'il est impératif d'atteindre le "SMIG" de la démocratie. De là, conclut-il, il n’est guère utile de changer de régime ou penser à un changement radical du système politique pour s’inscrire dans un processus de transition démocratique. Sur ce registre particulier, Herzenni a tout dit, ou presque: “Quand on évoque la transition démocratique, cela veut dire qu'on veut passer d'un Etat d'arbitraire à un Etat de Droit. Et pour que ce passage soit crédible, il faut au moins que toute la vérité sur l'Etat de l'arbitraire soit révélée. C'est exactement ce que l'IER avait fait. Partant, nous avons aujourd’hui la certitude qu'il existe une volonté partagée de la part aussi bien de l'Etat que des forces démocratiques de tourner la page et de passer à autre chose”.

Et c’est ce que Herzenni qualifie de Smig politique ou standard minimum de la démocratie. Et de conclure: “ Très sincèrement, je pense que cette initiative de l'IER est peut-être ce qui se fait de plus important et de plus décisive en terme de transition démocratique. Cette initiative doit donc être soutenue, appuyée par toutes les forces démocratiques qui se respectent”.

La face cachée de l’iceberg...

Alors qu’une fois le Smig de la démocratie est garanti, l’ex-GSU, estime qu’il est largement permis, comme dans toute logique salariale, de demander des augmentations. Autrement dit, il est grand temps, d’après lui, d’assurer au pays “la démocratie institutionnelle”. Comment? Le Président du CCDH pense aux droits socio-économiques. Une manière, selon lui, de répondre aux aspirations sociales. De la nostalgie, voire du socialisme dans les Droits de l’Homme? Ahmed Herzenni se rattrape en précisant que la garantie de la démocratie institutionnelle est en mesure de répondre, comme elle se doit, aux aspirations sociales “ mais sans pour autant tomber dans l’égalitarisme”. Et de poursuivre à ce propos, que seuls les citoyens peuvent oeuvrer, par le biais des partis politiques, à l'instauration de pouvoirs législatif et judiciaire suffisamment forts et efficaces et que l'adhésion populaire est le garant de la démocratie institutionnelle.
Evoquant les actions de l'IER et du CCDH, en comparaison avec d'autres pays, Ahmed Herzenni s'est déclaré fier de la réussite de cette expérience.
Le président du CCDH a, par ailleurs, passé en revue certaines difficultés qui retardent le processus engagé sur la voie de la démocratie institutionnelle, en émettant l'espoir de voir une synergie instaurée entre les acteurs politiques, d'une part, et les acteurs économiques, d'autre part. Il a aussi réitéré la disponibilité du CCDH à aider et oeuvrer avec les uns et les autres, en vue de consacrer un climat de dialogue qui n'exclut personne.
En guise de conclusion, Ahmed Herzenni a également plaidé pour la promotion de la culture des Droits de l'Homme, de la démocratie et du comportement citoyen qui constituent le ciment de toute société se voulant démocratique et respectueuse des Droits de l’Homme...
Cette conférence sur "Les droits de l'Homme dans la transition démocratique marocaine" s'inscrit dans le cadre des activités organisées par le Centre "Links" sur différents sujets d'ordre économique, culturel ou social. Tant mieux pour les étudiants de la Faculté Hassan II de Casablanca qui bénéficient d’une volonté sans précédant de l’université marocaine de s’ouvrir, et surtout ouvrir les yeux, sur son environnement...

Le Smig en démocratie selon Herzenni

Pour Le Président du CCDH, ce "SMIG" ou conditions minimales pour l'assise démocratique se traduit par l'absence du phénomène de la détention politique ou d'opinion, le respect des libertés fondamentales dont celles d'association, de réunion, de presse et d'expression, la restauration des droits civils et politiques et l'instauration d'une représentation populaire. Il a, en outre, souligné que l'existence d'un processus de réconciliation explicite entre les différents acteurs politiques, constitue une condition sine qua non de la transition démocratique.

La précision de Herzenni à Malika Naciri
“Ceux qui essayent de monter en épingle cette histoire de prisonniers politiques islamistes, de bavures qui seraient commises à leur encontre, l'utilisent pour des raisons politiques. Mais pour être objectif, il faut dire qu'il y en a eu. Même le Roi a reconnu dans l'entretien qu'il a accordé à El Païs qu’il y a eu une vingtaine de bavures. Maintenant, prétendre que ce qui s'est passé avec les détenus des Salafistes Jihadistes est comparable à ce que le Maroc a vécu pendant les années 70 et 80, il faut vraiment avoir perdu le sens de la mesure. Alors arrêtons-nous de dire n’importe quoi et je ne veux surtout pas qu’on me parle de violations graves des Droits de l’Homme, car ceux qui le disent, n’ont certainement pas vécu les années 70. Arrêtons-nous donc de généraliser, de continuer de se dénigrer et de faire de la démagogie”, telle est, entre autre, la réponse d’Ahmed Herzenni à Mme Malika Naciri, militante de Gauche

Auteur : Hassan Zaatit
Publier le : April 11, 2008
la Nouvelle Tribune

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