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Chronique du SIEL: la place de la justice dans la nouvelle constitution, la migration juive au Maroc et la situation en Libye au centre des débats de la première journée

Le Salon du livre a ouvert ses portes au public le vendredi 10 février 2012. Le Conseil national des droits de l’Homme qui participe à cette 18ème édition par un stand commun avec le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, le Conseil de la concurrence, et l’Instance centrale de prévention de la corruption, a inauguré cette journée par un programme riche et varié.

Outre le programme espace jeunesse du CNDH qui a lieu tous les matins au stand, plusieurs rencontres ont été organisées tout au long de la journée, aussi bien au sein de l’espace rencontre, un lieu ouvert où les participants vont à la rencontre du public que dans la salle de conférence mise en place à cette occasion.

L’espace rencontre a été inauguré par un important débat sur « la justice à l’heure de la réforme constitutionnelle » animé par Mme Saâdia Waddah, membre du CNDH. Juges, avocats et autres acteurs du domaine, ont réussi, le temps d’une rencontre, de brosser un tableau des principales nouveautés introduites par la nouvelle constitution en matière de justice.
Les participants étaient unanimes à constater l’importance et la place accordées (les articles de 107 au 128) par le texte fondamental à la question de la justice. Un texte qui à élevé pour la première fois la justice au rang de pouvoir judiciaire, chose qui était absente dans l’ancienne constitution. La création du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire dont la composition a été ouverte à de nouvelles catégories d'acteurs, la présomption d’innocence, les droits des justiciables, l’interdiction d’intervenir dans les dossiers en cours devant la justice ont été autant de points positifs mis en exergue par les intervenants. Le défi qui se pose actuellement est de traduire dans la réalité tous ces principes.

La question de la faible représentativité des femmes juges au sein des différents postes des décisions a été par ailleurs longuement discutée lors de cette rencontre, sachant que les femmes juges représentent 1/3 du nombre total des magistrats que compte le pays, soit 800. Un appel a été lancé dans ce sens au Conseil national des droits de l’Homme afin qu’il prenne en considération la question de la parité dans le domaine judiciaire dans ses recommandations.

L’autre moment fort de cette journée a été indéniablement la rencontre autour de la parution des actes du colloque "Migrations, identité et modernité", une collection du CCME et du CNDH, organisée en mars 2010 à Essaouira par le CCME et le centre Jacques Berque. Portant un nom plus simple à retenir, « la bienvenue et l’adieu », cet ouvrage en trois tomes résume le débat, « serein, académique et dépassionné » qui a marqué ce colloque et qui a permis de discuter de questions sensibles sur la migration juive au Maroc, comme le souligné M. Jamaâ Baida, Directeur des Archives du Maroc. Résultat : « un travail académique de bonne facture qui pourrait enrichir la bibliothèque marocaine et maghrébine ». Un constat confirmé par M. Mohamed Kenbib, professeur à l’Université Mohammed V-Agdal de Rabat qui a indiqué que plus de 80 participants en provenance de plusieurs pays ont permis de comprendre le phénomène et la portée de la migration juive au Maroc et d’appréhender son actualité. Les travaux de publication de ces actes ont été codirigés par les historiens et chercheurs, Frédéric Abécassis, Karima Dirèche et Rita Aouad, également présents lors de cette conférence.

Le programme de cette journée a pris fin avec la rencontre sur la situation libyenne organisée dans le cadre du programme sur le printemps arabe. Fathi Benkhalifa, président du Congrès amazigh et ancien opposant libyen et Hasni Abidi, politologue, directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen ont réussi, le temps d’une conférence, de disséquer la question libyenne en essayant de comprendre les raisons qui ont permis de maintenir le dictateur Kadhafi à la tête de la Libye pendant plus de quarante ans et celles qui ont accélérer son déclin. Le débat a été animé par Mme Zineb El Adaoui, membre du CNDH.

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