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Dakhla : des efforts unis pour une meilleure préservation de la mémoire et de l’archive du Maroc saharien

C’est un véritable plaidoyer pour la préservation de la mémoire et de l’archive du Maroc saharien qui a été lancé à partir de Dakhla, à l’issue du colloque international organisé les 16 et 17 décembre 2011 par le Conseil national des droits de l’Homme sur le thème « histoire, mémoire et patrimoine sahariens : recherche, préservation et muséalisation ».

Deux jours de riche débat, de partage, de connaissance et d’intelligence académique durant lesquels historiens, anthropologues, chercheurs universitaires et autres experts ont livré les résultats de leurs études sur les ses richesses culturelles et patrimoniales et les trésors cachés dont regorge cette région aussi bien en termes de patrimoine matériel qu’immatériel. Une richesse qui a besoin d’être valorisée et exploitée dans les règles de l’art et dans certains cas, récupérée, parce que reposant à l’étranger, principalement en Europe et en Afrique.

Un effort colossal à fournir certes dans ce domaine, mais que le CNDH et ses partenaires, se sont engagés à déployer dans l’avenir. En effet, parmi les premiers engagements pris par le CNDH, l’Office Chérifien des phosphates, l’Agence de développement des provinces du sud et la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines relevant de l’Université Mohammed V Agdal est la création du musée de Dakhla et du Centre des Etudes et de Recherches sahrariennes. L’annonce en a été faite officiellement lors de cette rencontre. Les conventions relatives à ces deux grands projets seront signées prochainement et les travaux de réalisation ne tarderont pas à être lancés. Par ailleurs, le lancement du Master du « temps présent » permettra de se doter de ressources humaines spécialisées et qualifiées utiles aussi bien pour le Centre que pour la recherche au niveau de Dakhla et de la région.

Intervenant à l’issue des travaux de cette rencontre, M. Driss El Yazami, président du CNDH, a souligné que ce colloque international n’est pas une activité saisonnière et encore moins ponctuelle. Elle s’inscrit, explique-t-il, dans le cadre du processus de mise en œuvre des recommandations de l’Instance Equité et réconciliation, dans leur volet préservation de l’archive, de l’histoire et de la mémoire. Ainsi, depuis 2006, un effort considérable a été déployé dans ce domaine, notamment la promulgation de la loi sur les archives, la création de l’institution « Archives du Maroc » qui va bientôt lancer le premier inventaire des archives du Maroc en vue d’évaluer l’état global de ces archives, la création du master du temps présent et de l’Institut marocain de l’histoire du temps présent qui ouvrira ses portes en 2012. De même, et après la publication de dizaines de livres de témoignages, le Conseil va rééditer une trentaine de d’ouvrages ainsi que six films de fictions qui ont traité de la thématique des violations graves des droits de l’Homme.

En marge de ce colloque dont les actes seront publiés incessamment, un fervent hommage a été rendu à M. Pierre Bonte, Directeur de recherche émérite au CNRS en France et membre du Laboratoire d’anthropologie sociale du Collège-de-France à Paris. Des universitaires marocains ayant côtoyé de près ce spécialiste du monde Touareg et Baydân saharien, ont saisi cette occasion pour souligner la teneur et la profondeur de ses travaux, autant que ses qualités humaines qui ont permis à des étudiants chercheurs d’avancer dans ce domaine. M. Bonte a annoncé à cette occasion la publication, très prochaine, de son dernier ouvrage sur Sakia Al Hamra.

Organisé par le CNDH en partenariat avec l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du sud, la Région et la Wilaya de Oued Eddahab-Lagouira, la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Rabat (Université Mohammed V-Agdal) et l’Office chérifien des phosphates, ce colloque international a été marqué par la visite du petit musée de Dakhla « escale au Maroc saharien » mis en place par l’Agence de développement du sud. Un musée qui permet, le temps d’une visite, comme le souligne M. Ahmed Hajji, Directeur Général l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du sud, de plonger au cœur du Maroc saharien pour en découvrir les richesses culturelles et patrimoniales qu’il offre.

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