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Une expérience exemplaire à inscrire dans les processus de planification territoriale et nationale en favorisant l’autonomisation des acteurs

‘Aujourd’hui, nous pouvons être fiers de l’expérience marocaine en matière de réparation communautaire, ayant apporté une plus value qualitative aux autres expériences des commissions de vérité dans le monde, c’est ainsi que s’est exprimé M. Driss El Yazami, président du Conseil national des droits de l’Homme à l’ouverture de la rencontre nationale sur « la réparation communautaire : état des lieux et perspectives », qui s’est tenue le 11 février 2012 à l’Hôtel Tour Hassan- Rabat.

Organisée par le CNDH, la Fondation CDG et la délégation de l’Union Européenne au Maroc, la rencontre qui a rassemblé plus de 140 acteurs du programme de la réparation communautaire, avait pour objectifs d’établir le bilan des activités menées dans le cadre de ce programme et de réfléchir, à partir des expériences accumulées, aux perspectives de suivi de cette dynamique nationale.

En effet, après les quatre années de mise en œuvre (2007-2011), mobilisant plus de 19 partenaires avec un budget global de 102 millions de dirhams, donnant naissance à 130 projets concrets ou en cours de réalisation, ‘Aujourd’hui, le programme réparation communautaire arrive à sa phase de maturité’ comme le souligne, M. Eneko Landaburo, Ambassadeur, Chef de la délégation de l’Union Européenne au Maroc, à l’ouverture de cette rencontre, avant de rappeler ‘le caractère à la fois unique et exemplaire de cette expérience mise en œuvre par d’authentiques associations locales’. ‘Cette même expérience a permis de mettre en place un mode de fonctionnement nouveau: des espaces de dialogue tripartites (autorités centrales, autorités locales et société civile)’ ajoute-t-il.

Pour sa part, M. Anas Houri Alami, président de la Fondation CDG, agence d’exécution du programme, ‘a félicité les associations dont les projets ont été retenus à l’issue d’un processus laborieux et transparent’, et a exprimé sa disposition à poursuivre l’appui pour atteindre pleinement les objectifs fixés.

Durant toute une journée, différents acteurs ont présenté leurs bilans et critiques et débattu des perspectives du programme. Lequel débat a identifié plusieurs opportunités sur lesquels il faut capitaliser pour permettre la pérennisation de l’expérience à savoir : la création d’espace d’échange et d’animation territoriale au niveau local, la constitutionnalisation des recommandations de l’Instance Equité et Réconciliation, la forte demande locale des activités génératrices de revenus et d’amélioration des conditions de vie ainsi que l’émergence d’un leadership féminin appuyé par les garanties constitutionnelles d’accès des femmes aux droits.

C’est dans ce sens que M. Ahmed Herzenni, ancien président du conseil consultatif des droits de l’Homme a intervenu pour insister sur ces acquis positifs et sur l’adhésion de tous les acteurs à ce programme. Néanmoins M. Herzenni a appelé à une interactivité avec le contexte historique et à la reconsidération des priorités et des visions du programme notamment suite à la réforme constitutionnelle. ‘Nous sommes dans une phase que nous avons tant revendiquée, c’est la transition vers une démocratie institutionnelle consacrée par l’indépendance des pouvoirs’ a-t-il dit.

‘La mission de ce programme devrait dorénavant se focaliser sur le renforcement des capacités des acteurs, la formation des élites locales et régionales et l’accélération de la mise en œuvre des engagements de ce programme notamment celles relative aux anciens centres de détention’, ajoute M Herzenni. ‘Ce programme devrait s’orienter vers une autre forme, car le défi principal est le développement, voire la réhabilitation de catégories sociales ou des régions afin de les intégrer dans le projet national global de développement en insistant sur la nécessité de l’indépendance de ce projet par rapport au Conseil national des droits de l’Homme’ conclut-il.

Pour finir, M Driss El Yazami a précisé que cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’un un processus qui ne cesse de se développer et qu’aujourd’hui le CNDH se trace pour priorités stratégiques de préparer une nouvelle phase, corriger les erreurs, et surtout garantir l’indépendance des acteurs.

Insistant sur l’importance de la réforme constitutionnelle consacrant le parlement en tant que première source de législation, il a ajouté que le CNDH veille, dans ce sens, à assurer la cohérence et la convergence avec les autres programmes en cours notamment celui du programme ‘Archives, histoire et mémoire’. Ceci en veillant à l’implication de l’ensemble des acteurs, conclut le président du CNDH.

Principales recommandations de la rencontre :

1. Préserver, valoriser et renforcer les acquis du programme dans un sens favorisant l’autonomisation des acteurs ;

2. Etudier la possibilité de concevoir des solutions institutionnelles permettant une meilleure prise en charge de la réparation communautaire par des politiques publiques sectorielles ;

3. Intégrer les programmes de la réparation communautaire dans les processus de planification territoriale ;

4. Relancer les partenariats non-opérationnels et développer d’autres partenariats notamment avec le secteur privé, les collectivités territoriales et les ONG.

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