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Rencontres méditerranéennes cinéma et droits de l’Homme

Rabat a vécu sous les couleurs des droits de l’Homme du 12 au 15 novembre 2009. En effet, c’est durant cette période que la capitale du Maroc a abrité les premières rencontres méditerranéennes Cinéma et Droits de l’Homme. Organisées par le Conseil Consultatif des Droits de l’Homme en partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, l’objectif de ces rencontres est d’initier et de promouvoir une dynamique marocaine sur la question du cinéma et des droits de l’Homme, d’établir des passerelles d’échange entre les militants des droits humains dans la région méditerranéenne et surtout d’ouvrir un large débat sur cette problématique dans la méditerranée en relation avec les dynamiques sociales dans la région.

Quatre jours durant donc, le public rbati a pu appréhender de près les questions des droits de l’Homme à travers différentes thématiques et quatorze fictions et documentaires projetés dans les différents espaces de Rabat, au théâtre Mohammed V et à la salle 7ème art.

Le bal s’est ouvert avec la projection de « Harragas », le dernier né de Marzak Alouach qui a mis le doigt sur la très contestée problématique de l’immigration clandestine. D’autres thématiques ont été revisitées à travers les documentaires et fictions projetés notamment sur la restitution de la mémoire, le nouveau code de la famille, les crimes d’honneur, les droits des femmes et la peine de mort. Bref, une véritable invitation au voyage dans le monde du cinéma engagé. Que ce soit à travers « je voudrais vous raconter… » de Dalila Ennadre, « tuée pour l’honneur », de Giawdat Sofi, « nos lieux interdits » de Leila Kilani, ou encore l’état de la peur de Paméla Yates, le public rbati a pu connaître des facettes cachées, des révélations, souvent troublantes, et des non dit sur certains passés loin d’être reluisants. L’un des moments forts de ces rencontres aura été indéniablement le film « le temps qu’il reste d’Elia Soulaimane qui relate certaines épisodes de l’Histoire de la Palestine. Le film dresse le portrait de la vie quotidienne de ces palestiniens qui sont restés sur leurs terres natales et ont été étiquetés « d’arabes-palestiniens », vivant comme une minorité dans leur propre pays.

Des rencontres ont été programmées après les projections, avec les acteurs en droits de l’Homme et les réalisateurs. Une première rencontre entre Fatena Lbouih et Farida Berquiah a eu lieu le vendredi 13 novembre qui a permis, à travers les documentaires projetés, de faire une lecture des années de plomb, du processus de réconciliation menée par le Maroc ou encore des retombées de la réforme du code de la famille. Une deuxième rencontre a réuni, le samedi 14 novembre, le critique franco-algérien Mouloud Mimoun et le cinéaste Necati Sonnez, autour de la thématique de la peine de mort en Turquie et les conséquences de la guerre civile en Algérie. Ces rencontres ont été couronnés par un intéressant débat entre les cinéastes cambodgien Rithy Panh et français François freynet qui ont mis en exergue le rôle du cinéma dans la reconstruction d’une mémoire détruite par un génocide ou une guerre civile.

L’autre moment fort de ces rencontres a été indéniablement l’hommage rendu à l’artiste syrien Dourid Lahham pour l’ensemble de ses œuvres. Ces excellents moments de cinéma ont été couronnées par la projection de la «Teta Asustada» de Claudia Llaussa qui a signé la clôture de ces premières rencontres cinéma et droits de l’Homme. Un film que son auteur décrit si bien. « Fausta est un film sur la question de la mémoire non résolue, violente, personnelle, et collective. L’histoire d’un fardeau imposé, d’une répression cachée et au final l’histoire d’une guérison».

Bien entendu, les rencontres méditerranéennes Cinéma et Droits de l’Homme, ce n’était pas uniquement du cinéma. Ces journées qui ont été massivement suivies par le public, ont été marquées par l’organisation de trois conférences débats sur « le cinéma: témoin de l’histoire », « les luttes des femmes dans la méditerranée » et «l’immigration dans la méditerranée ». Au programme également était inscrit un atelier sur le cinéma et cursus universitaire, qui a permis de débattre du cinéma en tant qu’outil pédagogique, de son éventuelle intégration dans le cursus universitaire et de son utilisation dans sa dimension cognitive et esthétique afin d’enrichir les cours programmés.

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